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Vallauris : pourquoi devrions-nous passer au logiciel libre ?

Imaginez que vous ayez besoin d’un traitement de texte pour rédiger vos documents, vous avez la possibilité d’acheter ou de louer la suite bureautique de Microsoft (tarifs), ou encore d’installer librement la suite bureautique LibreOffice et ce gratuitement. Votre choix portera certainement sur Libre Office, afin d’économiser quelques dizaines (voir centaines) d’euro. Vous auriez raison.

Imaginez maintenant que vous ayez besoin d’utiliser un logiciel pour une activité un peu confidentielle, par exemple la gestion de votre budget familial, vous avez la possibilité d’utiliser un service en ligne gratuit (mais vos comptes sont sur le serveur d’une entreprise privée) ou encore d’utiliser un logiciel à installer sur votre ordinateur, chez vous, avec la certitude que vos données personnelles ne vont pas se promener dans la nature. Vous auriez certainement raison de privilégier la seconde solution.

Imaginez encore que vous souhaitiez ouvrir un ancien document (que vous auriez rédigé il y a plusieurs années). La plupart des logiciels du commerce ont une gestion assez hasardeuse des anciens formats provenant d’une ancienne version du même logiciel. Les logiciels libres assurent presque toujours une « retro-compatibilité » vers les anciennes versions.

Imaginez enfin que vous ayez besoin de consulter, en voyage, un document rédigé sur votre ordinateur de salon. Si vous n’avez pas la bonne version du logiciel, votre document sera illisible. Les logiciels libres sont facilement installables sur une un nouvel ordinateur, sans surcoût.

Ces petites mises en situation montrent l’importance de la maîtrise de son informatique personnelle. Mais cette maîtrise est encore plus importante pour une collectivité.

  • réduction des coûts liés à l’acquisition des logiciels ;
  • sécurisation des données (s’assurer qu’elles ne partent pas dans des entreprises étrangères) ;
  • maîtrise de la compatibilité des anciens documents (s’assurer que l’on puisse les lire même avec des nouvelles versions du logiciel) ;
  • interopérabilité des données (s’assurer que les différents services de la collectivités puissent lire les données)

Aujourd’hui, lorsque l’on souhaite s’équiper en outils logiciels (traitement de texte, réservation de salles, organisations de réunions, tableur, gestion de fiches de paye, …) on a le choix entre :

  • acheter des logiciels dits propriétaires, appartenant à des entreprises privées (Microsoft, Adobe, …) ;
  • louer des services en ligne proposés par des entreprises privées ;
  • utiliser des logiciels libres.

Toute ces solutions ne sont pas équivalentes et n’ont pas le même impact.

Les logiciels propriétaires sont souvent chers et ne permettent pas une maîtrise de vos données, les fichiers (texte, tableaux, …) sont souvent codés dans un format que vous n’avez pas le droit de décrypter en dehors du logiciel qui l’a créé (ce sont pourtant des données personnelles).

Les services en ligne, vous dépouillent littéralement de vos données personnelles, celles-ci sont quelque part sur les serveurs d’une entreprise privées, souvent dans des pays avec des règlementations différentes en matière de protections des données. Ce qui est d’autant plus grave pour une administration ou une collectivité qui gère les données personnelles (identité, allocations, impôts, adresses, …) de milliers voir de millions de citoyens.

Seuls les logiciels libres offrent à la fois la sûreté des données, la maîtrise des coûts ainsi que l’interopérabilité entres services, entre administrations.

De nombreuses villes, collectivités, administrations ont fait le choix de migrer leur informatique vers des solutions à base de logiciels libres. De nombreuses expériences sont décrites et ont remporté un franc succès :

Notre groupe a proposé à la majorité, à de nombreuses reprises, d’étudier la possibilité d’utiliser des logiciels libres pour toutes ces raisons.

Et encore dernièrement lors du conseil municipal du 26 février 2016

11 / Billetterie en ligne (Unanimité)

Contrat avec un privé qui se rémunère sur la vente de billets en ligne.

Pourquoi ne pas mettre en place notre propre billetterie en ligne ?

Il existe des logiciels libres qui remplissent très bien cette tâche : nous aurons l’occasion d’en discuter lors de la commission nouvelles technologies que vous avez proposez de réunir je suppose ?

M. Bertrand confirme que nous étudierons ce point lors de la prochaine commission finances qui sera élargie à la question des nouvelles technologies.

Toujours aucune commission nouvelle technologies en vue, le sujet n’a pas, non plus, été abordé en commission finances.

Nous ne baissons pas les bras et continuerons à insister pour que cette question, que nous jugeons importante pour une gestion sécurisée des données publiques et personnelles des administrés, pour une plus grande indépendance vis à vis des compagnies étrangères et/ou privées, pour une meilleure maîtrise des finances publiques, soit enfin prise en considération.