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La dette de Vallauris Golfe-Juan

Suite au débat télévisé entre Jean-Noël Falcou et les maires de Cannes et Contes, vous avez été nombreux à nous demander des explications sur la dette de Vallauris Golfe-Juan.

Voici l’essentiel : où en est-on, quels sont les impacts, quelles perspectives ?

Dette de la ville de Vallauris Golfe-Juan

Trois dates à retenir :

  • 2008 : la dette explose suite à des dépenses inconsidérées de l’ancienne majorité, dans le cadre du plan de relance Sarkozy.
  • 2015 : forte hausse des impôts, taxe foncière (de 16,94 % à 18,94 % soit +12 % ; 1 million d’euros de prélèvements supplémentaires), surtaxe d’habitation de 20 % pour les résidences secondaires (0,9 million d’euros supplémentaires), taxe de séjour, etc.
  • 2016 : dette alourdie pour sortir d’un emprunt toxique.

En quelques chiffres :

-> 54,9 millions de dette

-> 118 % des recettes de fonctionnement

-> 2085 € de dette par habitant

L’essentiel

Nous nous dirigions vers la mise sous tutelle de la ville, les hausses d’impôts ont stoppé l’hémorragie. Aujourd’hui, nos finances son stabilisées dans le rouge, avec une dette trop élevée par rapport à nos ressources. Il est prioritaire de désendetter.

En soi, emprunter n’est pas un mal. Il est parfois utile de le faire pour financer des projets importants d’intérêt général sans se tourner vers le privé ni augmenter soudainement les impôts.

Cependant, la dette doit être maintenue la plus basse possible, maîtrisée en fonction des ressources des communes qui doivent pouvoir rembourser sans se mettre en difficultés.

Moins les villes sont endettées, mieux c’est.

Les conséquences néfastes d’une dette trop élevée

Les communes trop endettées doivent faire face à des problèmes concrets, qui touchent le quotidien des habitants.

1/ Réduction des investissements, par exemple moins bon entretien des voiries, report de la construction d’une crèche, etc. En effet, une dette importante engendre des versements importants à assumer. A partir d’un certain volume, il devient impossible de contracter de nouveaux emprunts. De ce fait, à Vallauris Golfe-Juan, les investissements sont au ralenti depuis 2013.

2/ Transferts au privé des services publics que la ville n’est plus en mesure d’assurer, avec le risque que cela coûte plus cher aux usagers et que la ville perde de sa capacité à agir. Nous avons connu cela à Vallauris Golfe-Juan avec le transfert de la gestion des parkings à Vinci, ou celui de l’éclairage à Pignatta. Ces deux décisions dénoncées par la population sont une conséquence de notre incapacité financière à assurer les investissements publics nécessaires.

3/ Difficultés à encaisser les coups durs. Par exemple, Vallauris Golfe-Juan aurait été incapable d’assumer les frais engendrés par les inondations de 2015 si les solidarités nationale et départementale n’avaient pas joué à plein. Dans ce cas, de nombreux services publics auraient été impactés durablement.

4/ Difficultés à s’adapter au monde qui change : révolution numérique, transition énergétique, etc. réclament des investissements de départ largement amortis en quelques années. Avec une dette trop élevée et des investissements bloqués, les villes les plus fragiles sont celles qui prennent le plus de retard à se moderniser.

5/ Poids sur les générations futures : la dette est un report de fiscalité. On fait payer nos dépenses à nos enfants… avec les intérêts ! Les générations futures auront aussi des besoins, qu’elles satisferont d’autant moins que la dette sera élevée.

Comment s’en sortir ?

– si l’endettement n’est pas trop fort, on peut aménager la dette et ainsi alléger son poids : étaler les remboursements, sortir des emprunts toxiques, renégocier les prêts à des taux plus avantageux, etc. Tout cela a été fait à Vallauris Golfe-Juan, mais reste insuffisant.

– diminuer les dépenses (pas le choix fait par Mme Salucki, qui a augmenté de 15 % en un an le nombre d’employés municipaux). Indispensable sur le long terme mais très difficile à réaliser à court terme, sauf à stopper les investissements ou déléguer au privé.

augmenter les recettes : trouver de nouvelles recettes (par exemple en récupérant la gestion des ports pour qu’ils nous rapportent plus, ou en installant des panneaux solaires sur le toit des bâtiments communaux), ce qui est difficile à réaliser sur le court terme. Sinon, augmenter les impôts, ce qui a été fait lourdement à Vallauris par Mme Salucki en 2015.

Conclusion

Moins les villes sont endettées, mieux c’est. Cet objectif devrait être une priorité de tous les responsables politiques, à Vallauris Golfe-Juan comme ailleurs. Ce désendettement est atteignable pour peu que l’on ait une vision à long terme du devenir de sa ville.

Vous pouvez compter sur nous pour continuer de porter cet impératif avec rigueur et constance.