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Compte-rendu du conseil municipal du 24 octobre 2014

Le conseil municipal s’est réuni le 24 Octobre 2014 autour de l’ordre du jour suivant :

OdJ_CM_14-10-24

Compte-rendu

Absents : Mme Antonini, M. Lê Hoang-Ba, Mme Bazzini (DVD), Mme Ricchiardi, M. Chalvin (UMP)

Nous avions connu des conseils municipaux tendus ; celui-ci fut violent.

Mme le Maire et M. le premier adjoint, nerveux, sur la défensive, versent dans l’invective dès qu’ils ne souhaitent pas répondre aux questions ou qu’ils n’assument pas leurs approximations, par ailleurs compréhensibles en début de mandat.

Nous avons eu le sentiment d’assister en direct à un premier virage du mandat de Mme Salucki.

En ouverture du conseil, Mme Salucki annonce que le groupe de M. Crépin n’est désormais plus FN mais « divers droite » [NB : élus sous l’étiquette FN, nous continuerons de les nommer ainsi].

Elle annonce que le prochain conseil municipal se tiendra en décembre.

 

1_ Acquisition voirie du CG route de Grasse (Pour)

La ville achète au conseil général à l’euro symbolique la portion de route sous la villa Chrétien.

Voté à l’unanimité.

 

2_ Règlement service public d’élimination des déchets CASA (Abstention)

Mme Lanza (DVD) demande s’il est possible de revenir sur la suppression d’un jour de collecte des déchets par semaine. Mme Salucki répond que non.

M. Pece signale que les annexes de la délibération ne sont pas à jour.

Mon intervention :

Je suis tout à fait d’accord avec Mme Lanza pour dire qu’il serait préférable de revenir à l’ancien système de collecte. Cette décision est le fruit d’un effet d’annonce avant les précédentes élections, à savoir la baisse de 0,4 % de la taxe sur les ordures ménagères, ce qui représente une économie de quelques centimes par mois pour les usagers. Cette baisse du service public ne satisfait personne, on le voit dans les conseils de quartier. Il serait donc bon de revoir ce point avec la CASA.

Pour le reste,  j’ai déjà eu l’occasion de décrire la mauvaise gestion des déchets de la CASA lors du précédent conseil municipal : je n’y reviens pas, d’autant que mon intervention est toujours sur le blog de notre groupe.

Je voulais juste savoir quel élu de la majorité était en charge de la politique de gestion des déchets ?

M. Viano assiste à la commission déchets, M. Dubois au comité (CLIS) de l’incinérateur.

Le FN demande qui décide des limites du centre-ville. « Le centre-ville c’est le centre-ville ! » explique M. Giraud, qui rappelle qu’une délibération avait été votée il y a deux ans pour permettre de verbaliser les incivilités quant aux dépôts sauvages de détritus : il faudrait la retrouver et l’appliquer.

Nous nous abstenons, M. Pece aussi, Le FN vote contre et l’UMP pour.

 

3_ Tarification foire du 11 novembre (Pour)

Les 154 stands rapporteront 15 000 € à la ville. Les commerçants pourront investir les trottoirs. 18 stands « qualitatifs » seront implantés en plus dans Clémenceau. Une communication Nice-Matin et des affiches extra-muros sont prévues.

Le FN craint les débordements, l’insécurité, et parle de « vaste souk ». Ils ne veulent pas de la foire.

Le FN s’abstient, les autres groupes votent Pour.

 

4_ Convention Projet Educatif Local (TAP) (Abstention)

Mon intervention :

Je suis réservé sur le fait de faire payer aux familles les activités périscolaires. Je remarque d’ailleurs que pour l’instant le nombre d’inscrits aux activités périscolaires n’est pas aussi élevé que prévu (1100 élèves sur 2100 scolarisés) ; il faudra comprendre pourquoi. Dans l’attente du bilan de fin d’année, je m’abstiendrai sur cette délibération.

Toutefois, je tiens à souligner que la réforme des rythmes scolaires a été bien mieux gérée à Vallauris Golfe-Juan que dans beaucoup d’autres communes. Des efforts ont été faits, il faut non seulement le reconnaître mais aussi le saluer.

Le FN s’abstient, les autres groupes votent pour.

 

5_ Formation des élus (Pour)

M. Bertrand informe que le budget « formation des élus » s’élèvera à 1 857 € par an et par élu maximum. Il faut bien noter que ce chiffre est une enveloppe maximale qui a toutes les chances ne pas être utilisée en totalité.

Mon intervention :

Suite à mes remarques lors du précédent conseil municipal, vous avez retiré l’ancienne délibération qui prévoyait un budget « formation des élus » de 1 % de l’enveloppe indemnitaire ; vous nous proposez aujourd’hui de porter ce budget à 20 % de l’enveloppe indemnitaire, soit le maximum légal.

C’est une très bonne décision. Vous ne pouviez pas faire mieux.

Je suis convaincu qu’il faut que les élus se forment pour être le plus performants possibles, au service de la collectivité. J’espère que les élus de la majorité, notamment les adjoints, utiliseront leur droit à la formation et le feront savoir.

Réponse sans aménité de Mme Salucki : « Ils feront bien ce qu’ils voudront ! Quand vous serez dans la majorité vous pourrez leur imposer ce que vous voudrez ! ».

Voté à l’unanimité.

 

6_ Musée du kitsch convention prêts de pièces (Pour)

M. Camatte prête à titre gracieux plus de mille pièces au musée du kitsch.

Voté à l’unanimité.

 

7_ Musée du kitsch droits d’entrée (Pour)

Ils s’élèveront à 3 € par personne, 2 € pour les groupes, gratuit pour les habitants de la commune.

M. Pece réclame que les habitants de la commune puissent inviter gratuitement des amis de l’extérieur. Refusé. Il trouve que les tarifs sont « un peu chers ».

Mme Salucki ne tarit pas d’éloges sur le musée du kitsch, qui connaît un « engouement énorme », attire collectionneurs, designers et visiteurs. Il sera développé.

Voté à l’unanimité.

 

8_ Retrait compétence EPIC animation (Abstention)

Il est proposé de retirer la compétence “animation” de l’EPIC (office du tourisme). Les échanges furent violents et le malaise général.

Mme Salucki et M. Bertrand (Premier adjoint aux finances en charge de l’EPIC) expliquent qu’ils veulent regrouper la compétence animation au sein d’un pôle municipal (l’EPIC est une structure indépendante de la ville).

Le théâtre de la mer, jusqu’à présent en charge de l’EPIC, sera mis en Délégation de Service Public et géré par un privé.

L’EPIC devra désormais se concentrer uniquement sur la promotion de la ville et la vente de circuits touristiques.

Ceci permettra de faire des économies : le budget de l’EPIC va passer de 1,1 millions d’euros par an à 500 000 €. A titre de comparaison, les seules charges de personnel de l’EPIC s’élèvent aujourd’hui à 480 000 €.

Mon intervention :

            Que vont devenir les employés de l’EPIC qui s’occupaient de l’animation ?

M. Bertrand refuse avec obstination de répondre cette question dont la réponse paraît à tous malheureusement évidente. Nous n’en saurons pas plus sur le sort de la comptable de l’EPIC ou du directeur qui devrait voir son contrat non-reconduit à la fin du mois de décembre, sûrement en échange d’un autre poste ailleurs.

Je poursuis :

            Je trouve quand même incroyable que les employés de l’EPIC aient appris le retrait de la         compétence animation en lisant l’ordre du jour du conseil municipal publié sur notre           Facebook ! Avant cette semaine, ils n’ont pas été prévenus, pas informés ; vous auriez pu        leur témoigner un minimum de considération ! Et c’est la même chose pour les          administrateurs. Ce que vous avez fait est d’une violence inouïe.

Mme Salucki explose : « Vous savez ce qui est d’une violence inouie ? Je vais vous le dire ! Ce sont  les insultes et les mensonges quotidiens que l’on trouve sur Facebook » [NB : elle évoque des pages Facebook autres que la notre, évidemment]. Je réponds qu’elle ne peut pas comparer les deux situations : elle a été volontaire pour devenir maire et on ne peut pas mettre sur le même plan quelques médisances avec la perte de son emploi apprise dans les conditions que je viens de décrire.

M. Bertrand reprend la parole et s’emporte à son tour, affirmant sans rougir que je suis un menteur et que les employés sont informés depuis longtemps. S’en suit une longue diatribe contre ma « manière de faire de la politique », mon « manque d’éthique », etc. tellement incongrue que je ne prendrai pas la peine d’y répondre.

Certains employés de l’EPIC sont alors en pleurs parmi le public.

Je reprends :

            C’est donc le pôle animation de la ville, et pas l’EPIC, qui sera en charge de l’organisation         du bicentenaire du débarquement de Napoléon. Vous nous confirmez que le retrait de la        compétence animation ne gênera pas l’organisation de cet événement qui aura un       retentissement national très important ?

Mme Bonniccelli et Mme Salucki confirment que cela sera sans conséquence pour cet événement, travaillé depuis plusieurs mois par différents services de la ville.

La parole m’étant coupée, je n’aurai pas le temps d’expliquer que, sur le fond, repenser l’EPIC nous apparaît nécessaire : les résultats sont très insatisfaisants vu le coût de  1,1 millions d’euros. Étant donné l’implication des personnels (« dont la compétence n’est pas remise en cause » dixit Mme Salucki), on ne peut qu’en conclure à un problème d’organisation du service. Le choix de restructuration retenu par la majorité ne nous paraît pas très clair : il n’est ni un « syndicat d’initiative » municipalisé comme à Biot, ni un EPIC qui a les moyens de fonctionner comme à Antibes. Quoi qu’il en soit, sur la forme, nous ne pouvons pas cautionner les violentes conditions de cette restructuration impréparée. Nous nous abstenons donc.

M. Giraud, puis M. Pece, puis M. Crépin, prendront tour à tour la parole pour essayer d’en savoir plus sur le nombre d’emplois supprimés. Ils se heurteront à un mur, M. Bertrand finissant bras croisés, micro redressé, puis lançant : « On passe au vote ».

Le FN vote contre cette délibération, M. Pece, le groupe de M. Giraud et moi-même nous abstenons.

Les employés de l’EPIC présents quittent la salle, certains toujours en larmes et adressant à l’intention de M. Bertrand « Pff ! Si c’est pour entendre des mensonges c’est pas la peine ! ».

 

9_ Liste des marchés à procédure adaptée (Non-soumis au vote)

Outre quelques petits marchés classiques, six céramistes réputés emportent des marchés pour l’« organisation et tenue d’ateliers d’art plastique et céramique », montant global de 77 000 €.

Je demande des précisions. Mme Salucki explique que c’est pour l’école des beaux arts.

Je reformule : « Donc ces six céramistes réputés vont donner des cours à Grandjean ? » ;

Réponse virulente : « Oui. Ca vous pose un problème M. Falcou ? ».

 

10_ Rapport d’activités CASA exercice 2013 (non-soumis au vote)

Mon intervention :

Le rapport d’activités de 2013 est de la responsabilité de la précédente majorité, pas de la votre.

A sa lecture, la sous-représentation de Vallauris Golfe-Juan au sein de la CASA saute aux yeux. On n’en parle que pour deux actions (en une année !) : la réimpression à quelques milliers d’exemplaires du guide Terroir et arts du feu et le volet politique de la ville, certes important mais qui ne représente que 1 % du budget communautaire (en partage avec Valbonne et Antibes).

Il est fait mention d’un seul projet à venir pour Vallauris Golfe-Juan : la « galerie » Madoura, sans plus de précision. Le projet a du être bien défendu pour que la CASA pense que Madoura est une galerie !

Je voterai contre cette délibération pour marquer le désaccord de notre groupe envers la non-politique qui a été menée ces dernières années à la CASA.

Aujourd’hui, nous avons besoin d’un nouvel élan : Vallauris Golfe-Juan a besoin d’investir la CASA pour que Madoura devienne la locomotive culturelle qu’elle devrait être, pour que les habitants puissent utiliser les transports en commun plus aisément (le vice-président aux transports a déclaré que Vallauris Golfe-Juan était le point noir de la CASA), pour que la relance économique soit aussi envisagée à VGJ (aujourd’hui, aucun dispositif spécifique n’existe), pour que notre spécificité agricole et environnementale deviennent un atout, pour que nous soyons entendus (nous n’avons pas d’équipement culturel quand il existe 7 médiathèques, pas d’équipement sportif, etc.).     

Le bilan de 2013 nous donne en miroir la ligne à suivre  pour les années à venir.

Malheureusement, tout reste à faire.

Mme Salucki annonce que de gros projets vont sortir avec la CASA pour Vallauris Golfe-Juan.

M. Giraud prend la parole pour défendre son bilan sous l’époque de M. Gumiel : des choses ont été faites et si nous n’avons pas d’équipement cela n’est pas un problème puisque nous pouvons bénéficier de la piscine communautaire de Valbonne ou du théâtre communautaire d’Antibes par exemple.

 

QUESTION ORALE

Nous posons une question sur la cuisine centrale dont Mme Salucki a annoncé la fermeture lors du précédent conseil :

J’ai demandé à obtenir une copie de tous les documents, rapports ou analyses qui attesteraient de la vétusté de la cuisine centrale de l’école Langevin et qui justifieraient une remise aux normes de plus de deux millions d’euros, comme annoncé lors du précédent conseil municipal.

Je n’ai toujours pas obtenu ces documents : pouvez-vous nous expliquer quels points précis posent problèmes s’il vous plait ? Quelles sont les normes qui ne sont pas respectées ? Qui a constaté ces éventuelles carences ?, etc.

Deuxième gros éclat de la soirée. Mme Salucki explose, ne répond à aucune question et critique tour à tour notre tract distribué à la sortie des écoles, nous attaque, se perd en remarques diverses.

Je repose la question : «  Quelles sont les normes qui ne sont pas respectées ? ».

Mme Salucki répond à côté, puis qu’elle travaille avec Elior et qu’il n’a jamais été envisagé de fermer la cuisine centrale, qu’elle n’a jamais dit ça ! Stupeur dans la salle puisque la plupart des présents l’étaient aussi au précédent conseil où l’exact inverse avait été dit. L’énormité de la différence des discours d’un conseil à l’autre, que l’on essaye de masquer sous les attaques et les fausses polémiques semble mettre très mal à l’aise plusieurs élus de la majorité.

Je résume, entre deux invectives : « Vous êtes en train de nous dire qu’il n’y a aucun problème de normes. Donc la cuisine centrale ne sera pas fermée ? ».

« On travaille, on ne veut pas diminuer la qualité ou augmenter le prix des repas. »

« On peut parler des plages ? » demande M. Crépin, comme un cheveu sur la soupe.

Mme Salucki, très énervée : « Si le conseil le souhaite, on peut faire une demi-heure là-dessus : vous le voulez ? » ; « Non ! », répondent en cœur des élus et des personnes du public » ; « Donc on n’en parle pas ! ».

M. Giraud prend la parole et revient sur le sujet traité. Il confirme qu’il n’y a jamais eu aucun problème de normes avec cette cuisine. M. Gumiel avait envisagé d’en construire une autre pour faire face à une éventuelle hausse des effectifs, mais celle que nous avons convient tout à fait.

Il ajoute que dorénavant M. Crépin est divers droite, comme Mme Salucki, donc que quelque part il « a rejoint la majorité ».

Mme Salucki déclare dans un souffle sans que personne ne relève son propos « Dans tous les cas, pour les élections départementales nous serons “majorité départementale” ».

 

Le conseil municipal prend fin dans un malaise général. Les présents sortent marqués par la violence déplacée des échanges et par un immense sentiment de déception mal défini.

La majorité se concerte par petits groupes. Pour la première fois à la fin d’un conseil municipal, ils se réuniront dans le bureau du maire pendant de longues minutes.

Votes en conseil, par délibération

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