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Gazette municipale suspendue : l’entêtement de Mme Salucki l’emporte sur l’intérêt général

Lors du Conseil municipal du 26 juin 2015, Madame Salucki a annoncé sa décision de suspendre la parution de la gazette municipale, parce qu’elle refuse de se conformer à une décision de justice qui l’oblige à respecter mon droit d’expression et à me donner un espace rédactionnel à peine supérieur à celui qui m’était octroyé (697 caractères espaces compris, soit 5 lignes).

Aujourd’hui, Madame Salucki punit les habitants de Vallauris Golfe-Juan et les prive de gazette municipale uniquement parce qu’elle s’entête dans ses mauvaises décisions et qu’elle refuse de prendre en compte la décision du Tribunal qu’elle a provoquée.
Il est désolant qu’un maire fasse passer sa fierté personnelle avant l’intérêt des habitants de sa ville, surtout quand le Tribunal lui a donné tort.

 

Rappel des faits :

– le 05 mars 2015, la justice sanctionne la décision de Mme Salucki de limiter mon droit d’expression dans le magazine municipal. La justice a été saisie parce que Mme Salucki refusait tout dialogue malgré mes nombreuses sollicitations.

– le 12 mars 2015, J’envois un courriel à Mme Salucki l’invitant à se conformer à la décision du Tribunal. Il se conclut en ces termes : Dans l’intérêt supérieur de la ville, et afin que le magazine municipal paraisse de nouveau, j’attends que nous nous réunissions au plus vite pour nous entendre sur les précisions et modifications que nous devons apporter au règlement intérieur du conseil municipal, afin de garantir la liberté d’expression des élus minoritaires et leurs capacités d’agir au service de Vallauris Golfe-Juan.

– le 03 avril 2015, en commission finances, Mme Salucki aborde le sujet bras croisés, ne fait aucune proposition et déclare ne pas vouloir changer son mode de calcul. Elle me demande de faire une proposition.

– le jour même, je lui envoie le courriel suivant :

Madame le Maire,

En préambule de la commission finances du jour, vous m’avez demandé quel nombre de caractères me semblerait acceptable quant aux tribunes libres publiés dans la gazette municipale.
Voici ma proposition :
Un seuil plancher de 1 000 caractères par groupe puis une répartition au nombre de sièges des 5 800 caractères restants, soit :
– Majorité municipale : 5 308 caractères (1 000 + 5 800 / 35 x 26)
– Groupe Giraud : 1 663   caractères     (1 000 + 5 800 / 35 x 4)
– Groupe Crépin : 1 497   caractères     (1 000 + 5 800 / 35 x 3)
– Groupe Pece : 1 166   caractères     (1 000 + 5 800 / 35 x 1)
– Mon groupe : 1 166   caractères     (1 000 + 5 800 / 35 x 1)
TOTAL : 10 800 caractères, comme c’est le cas actuellement.
Ce mode de calcul permet :
–  le respect d’un espace d’expression minimum de 1 000 caractères qui, bien que très faible, permet au moins d’exprimer ne serait-ce qu’une idée. Dans l’opposition, vous vous plaigniez de n’avoir que 3 000 caractères, je suis donc certain que vous comprenez notre souci démocratique. Vous remarquerez que, dans une volonté de conciliation, je suis prêt à faire un effort supplémentaire sur le nombre de caractères, ayant sollicité un espace de 1 500 caractères auprès de la justice.
–  une répartition équitable de l’espace rédactionnel suivant la nombre d’élus siégeant au conseil municipal, comme le préconise le Tribunal dans son jugement, et non suivant les pourcentages de voix exprimées au second tour (seulement en ce qui concerne les oppositions car vous n’appliquez d’ailleurs pas ce calcul à votre espace à vous !), ce qui a été retoqué par le juge.
Je m’accommoderais bien évidemment d’un autre mode de calcul qui respecterait ces deux point fondamentaux. Ainsi, la Région a fait le choix de donner le même nombre de caractères à chaque groupe. Le conseil départemental ne prévoit lui pas de tribune libre pour la majorité et accorde le même espace aux deux groupes d’opposition.
Je ne doute pas que nous trouverons un terrain d’entente, en ce qu’il s’agit de se conformer au Droit afin de respecter une des valeurs socles de notre République.
Respectueuses salutations,
Jean-Noël Falcou
– Ce courrier conciliant est resté sans réponse. Le 07 avril 2015, j’aborde donc le sujet en conseil municipal. Mme Salucki déclare « Une proposition vous sera faite très prochainement ». Je n’ai jamais reçu aucune proposition, ni écrite ni verbale.
– le 26 juin 2015, je suis contraint d’évoquer de nouveau le sujet en conseil municipal. Mme Salucki déclare sans sourciller que j’aurais refusé la proposition qui m’aurait été faite alors qu’il n’y en a jamais eu !! Elle serait bien incapable de transmette « sa proposition » à la presse pour prouver ses dires.
Puis elle m’accuse de bloquer la parution du magazine municipal, alors qu’elle avait déclaré à plusieurs reprises que la non-parution n’avait rien à voir avec la décision du Tribunal, par exemple à Nice-Matin.
Cette affaire est grave, désolante, et révélatrice de la manière qu’a Mme Salucki de conduire les affaires de la ville.
La rigueur, le respect, et la défense de l’intérêt général paraissent des valeurs secondaires. Pas pour nous.
Pour vous faire une idée du climat serein imposé par Mme Salucki, voici les échanges lors du conseil municipal du 26 juin :