[Extrait Nice-Matin] – Malgré une réduction des dépenses « pour stopper l’hémorragie », les comptes sont plombés par le poids de la dette, la baisse des dotations de l’Etat et de la CASA.
Voici l’intervention complète de Jean-Noël Falcou sur le compte administratif :
Nous savons que la situation financière de la ville est mauvaise, principalement, je le rappelle, à cause d’une dette trop élevée, des emprunts toxiques, des contrats néfastes (stationnement, éclairage public) et de recettes fragiles et non-durables.
Vous avez hérité de cette mauvaise situation début 2014 et avez pu commencer à engager votre politique, par exemple en diminuant les dépenses à caractère général ou en investissant dans la culture, ce qui se voit bien dans ce document.
Aujourd’hui, les chiffres que vous nous présentez sont clairs et durs : 2014 est pire que 2013, tous les indicateurs sont dans le rouge : baisse des recettes, augmentation des dépenses de fonctionnement (il faut dire qu’on passe de 588 à 608 employés municipaux en un an), baisse de l’investissement, très légère aggravation de la dette, aggravation de la capacité d’autofinancement, toujours négative (on n’arrive pas à rembourser le capital de notre dette !).
Non seulement le problème de fond de nos finances n’est pas du tout réglé, mais ses effets se font sentir encore plus violemment.
A noter que pour la première fois de l’histoire récente de la ville, le budget de 2014 est moins important que celui de l’année précédente, ce qui parait sage vu les difficultés auxquelles nous avons à faire face ; mais pour 2015, vous avez prévu de dépenser plus, ce que je désapprouve totalement, je n’y reviens pas, nous en avons discuté lors du vote du budget (j’espère que tout le monde s’en souvient parce que les échanges ne sont pas retranscris au PV).
Vous nous direz que vous avez réussi à enrayer la chute des années précédentes et à nous stabiliser dans le rouge : exact. Faut-il s’en réjouir ? Clairement non. Faut-il pour autant crier au loup ? Non plus.
Le compte administratif de 2014 nous engage, il nous invite à agir en profondeur pour redresser nos finances, pas à essayer de vivoter malgré nos difficultés. Pour ce faire, il faut faire le maximum pour sortir rapidement du réseau alerte, donc prendre des décisions fortes : l’augmentation des impôts, c’est fait, mais il faut dans le même temps diminuer les dépenses (choix que vous n’avez pas fait pour 2015) pour diminuer notre dette (choix que vous n’avez pas fait pour 2015), quitte à faire une pause dans l’investissement (choix que vous n’avez pas fait pour 2015), tout en attaquant les contrats stationnement (il se murmure qu’une annonce serait pour bientôt), éclairage public (un an et demi et toujours rien), emprunts toxiques (un an et demi et toujours rien).