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Finances : où en est-on ?

Lors du conseil municipal de la semaine passée, les finances de la ville ont soumises au débat.

Tout d’abord lors du vote du compte administratif 2015, c’est à dire le bilan de ce qui a été réellement dépensé l’année passée, puis lors du budget primitif 2016, c’est à dire les intentions de la majorité.

Jean-Noël Falcou a, dans un premier temps, dressé un bilan de la situation (compte administratif 2015) :

Alors que le budget primitif est une estimation des dépenses que vous comptez engager dans l’année à venir (nous verrons 2016 tout à l’heure), le compte administratif est un bilan réel de ce que vous avez dépensé l’année passée. Le budget ce sont les intentions, le compte administratif les actes.

Et il y a quelques différences entre ce que vous aviez prévu pour 2015 et ce que vous avez réalisé en 2015. Les faits remarquables sont les suivants :

– une très forte hausse du nombre d’employés municipaux (+15% dans l’année) : 556 prévus, 634 réalisés (postes pourvus, pas budgétisés). Cela se traduit par une forte hausse des frais de personnels (+ 800 000 €).

– la vente des biens communaux qui devait nous rapporter 2 millions d’euros n’a pas eu lieu (Tuilières, Carbonel, villa Layet)

– la dette est contenue et nous dégageons un excédent de 4,72 millions d’euros, ce qui est bien. D’un point de vue strictement comptable, cela confirme la « stabilisation dans le rouge » que nous avions perçue lors du budget, avec un excédent bienvenu.

– cet excédent s’explique par la hausse d’impôts, qui a rapporté légèrement plus que prévu, par le fait que vous avez effectué bien moins de travaux que prévu, et par les dotations qui ont été moins diminué qu’annoncé,

– comment répartissez-vous l’argent ? En exagérant vos penchants naturels : par exemple, vous aviez prévu énormément pour la sécurité, vous avez dépensé plus que prévu, peu pour l’éducation, vous avez dépensé moins que prévu.

Je critiquais la tiédeur de votre budget 2015 qui ne répondait pas au problème de fond de nos finances. Vos choix timides se retrouvent dans ce compte administratif, dont je ne partage pas les orientations politiques.

Maintenant, une question se pose : allez-vous utiliser ces 4,7 millions d’excédent pour désendetter la ville, ce qui est absolument nécessaire ? [NB : non, la majorité répond vouloir investir dans les travaux].

Alors, vous ne pourrez plus utiliser l’argument « nous n’avons pas l’argent », que vous nous avez servi à toutes les sauces pour rejeter les projets que vous refusiez de mettre en place. Il y a (un peu) d’argent : soit on s’en sert pour assainir nos finances, soit on s’en sert pour le dépenser dans certains projets plutôt que d’autres.

Ensuite, Jean-Noël Falcou a rappelé que nos finances étaient toujours contraintes et il a porté les propositions de notre groupe (budget primitif 2016) :

Est-on sorti du réseau alerte ? Non. On va bien finir par en sortir un jour, espérons-le, mais nos finances sont toujours dans le rouge. Or, vous donnez l’impression d’être tellement soulagés d’avoir stoppé l’hémorragie que vous oubliez que la situation est encore très difficile.

Grosso modo, le budget 2016 est calqué sur celui de 2015. Il faut juste ajouter l’explosion de la dette suite à la sécurisation d’un de nos trois emprunts toxiques et une marge de manœuvre plus grande (grâce à la sécurisation d’un de nos trois emprunts toxiques et grâce à l’excédent de 2015) que vous choisissez de dépenser en travaux. Je remarque aussi que les dépenses à caractère général repartent à la hausse (+5%), alors que vous avez martelé leur baisse de 5% l’année dernière, et que les dépenses totales de fonctionnement augmentent alors que vous mettez en avant les « économies » que vous réalisez.

Même budget, même choix, donc même désaccord en ce qui me concerne. Je pense pour ma part qu’il faut désendetter et limiter les dépenses de travaux pour investir dans l’activité économique, l’éducation et la communication événementielle et culturelle, que vous délaissez.

 

Enfin, il aborda les points spécifiques des gravats du Leclerc et du refus de la ville de réaliser une analyse indépendante des besoins sociaux alors que la loi nous y oblige. Nous y reviendrons en détails dans un prochain article.

Nos finances vont mieux, mais nous sommes toujours dans le rouge. Les décisions prises par la majorité de Mme Salucki ne nous semblent pas des plus pertinentes. Notre groupe est le seul à s’être opposé au compte administratif 2015 et au budget primitif 2016.